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Alexandre Valensi, un Alumni au grand coeur !

Interview

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08/09/2016



Alexandre VALENSI, (PSB 2012)  diplômé du Master Management du Sport, nous développe son projet solidaire qu'il mène par le sport. Il nous parle aussi son parcours et de ses souvenirs à PSB.
 




PSB Alumni :  Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel depuis que tu as été diplômé de PSB en 2012?
 
Alexandre : Après mon Master en Management du Sport à PSB, j’ai fait le choix de partir à Barcelone. Je voulais améliorer ma maîtrise de l’espagnol mais aussi vivre de nouvelles expériences. J’ai ainsi commencé par un stage de fin d’études de quatre mois de septembre à décembre 2012 dans une agence de tourisme en ligne pour laquelle j’étais assistant commercial. En constant lien avec 500 hôtels d’Espagne, je négociais les disponibilités et tarifs des chambres au quotidien. Une expérience formatrice tant du point de vue linguistique que commercial. Par la suite, j’ai participé au programme Erasmus pour Jeunes Entrepreneurs, ce qui m’a permis de prolonger l’aventure barcelonaise et de découvrir l’entrepreneuriat dans une start-up catalane en pleine croissance dont j’étais Manager France. J’ai également été – toujours à Barcelone - conseiller en équipements sportifs pour les marchés francophones du groupe Amer Sports. J’ai apprécié l’apprentissage de la technicité des produits de Salomon, Arc’Teryx et Wilson mais des tensions professionnelles internes et la perte d’un membre de ma famille à Paris m’ont fait reconsidérer un retour en France auquel je voulais donner un vrai sens. Je suis donc revenu à Paris en janvier 2014 et ai débuté un service civique : un engagement de 6 mois au service des autres. En suivant le programme Rêve & Réalise d’Unis-Cité, j’ai eu l’opportunité de créer mon propre projet « Sport pour Toit » et donner vie à un rêve solidaire d’enfant : celui d’aider les personnes à la rue à mieux s’insérer par un moyen – ma passion – le sport. Tombé amoureux de ce dispositif d’engagement pour les jeunes de 16 à 25 ans, j’en suis devenu l’ambassadeur l'année suivante auprès de l’association pionnière en la matière : Unis-Cité. En parallèle, je me créais un statut d’autoentrepreneur afin d’aider les associations à mieux intégrer et développer un sport solidaire en leur sein. Je suis ainsi intervenu pour un réseau diabétique pendant un an et demi. Pour pérenniser mon projet « Sport pour Toit », je l’ai rattaché à l’association Viacti, experte en Activités Physiques Adaptées et Santé (APAS) pour les publics en situation de fragilité. L’association m’a fait confiance et j’en suis devenu responsable du développement à partir de septembre 2015. Nos activités se développent et nous aidons chaque semaine plus de 200 personnes à gagner en autonomie et mieux s’insérer par le mouvement, en partenariat avec 25 structures médico-sociales partenaires et au gré de 50h d’APAS hebdomadaires dans Paris et sa proche banlieue.
En parallèle de mes activités principales, je participe à l’organisation chaque printemps-été à de grands événements sportifs : Roland Garros, le Tour de France, les Jeux Olympiques de Londres ou encore dernièrement l’UEFA Euro 2016. Des aventures collectives fabuleuses qui me permettent également de progresser en tant que manager et personne.
 
Pendant tes études à PSB, tu as été très impliqué dans la vie associative de l’école. Comment cet engagement est-il né et que t’a-t-il apporté ?

 
J’ai été attiré par PSB pour sa vie associative. En l’intégrant, j’étais motivé à l'idée d'y contribuer. Je me suis d’abord engagé au Bureau Des Sports pour représenter l’école dans les compétitions de volley-ball. Puis, j’ai voulu découvrir d’autres pratiques et me développer personnellement. J’ai ainsi fait le choix du Bureau Des Arts pour le théâtre d’improvisation, ce qui m’a beaucoup aidé et m’aide encore aujourd’hui à m’exprimer. En troisième année, je suis parti étudier à Londres à Middlesex University pour laquelle j’ai été joueur n°1 de tennis, une sorte de prise de responsabilités. A mon retour d’Angleterre – les voyages aident toujours à se questionner - une fibre solidaire que j’avais depuis mon plus jeune âge demandait à se révéler. J’avais également l’envie de montrer qu’en école de commerce, on peut aussi avoir du cœur et se rendre utile pour la société. J’ai ainsi contacté mes plus proches amis de l’école pour leur proposer de développer tout au long de l’année un projet de création de course à pieds solidaire. Après des échanges avec Monsieur Sorge, alors responsable du Master en Management du Sport, nous nous sommes associés à un groupe d’anciens étudiants de la spécialité pour travailler sur une idée originale de Monsieur Sorge : L’Etudiante, première course à pieds destinée aux étudiantes. Nous lui avons donné le côté solidaire auquel nous étions attachés et l’avons créée de A à Z pendant neuf mois chronométrés ! Pour cela, nous avons fédéré près de 70 étudiants de l’école venant de promotions et spécialités différentes. Les périodes de joies comme de doutes se sont succédées et notre détermination a finalement donné un résultat exceptionnel pour une première édition : 400 participants, 12 sponsors, 5 500 € d’excédents dont 2 000 reversés à Toutes à l’école qui favorise l’accès à l’éducation des petites filles d’Asie du Sud Est. Cette expérience unique allait me donner de la confiance et de la suite dans les idées : un premier pied dans la solidarité qui allait en entraîner un autre plus tard en service civique.
 
Tu es maintenant responsable du développement de Viacti, peux-tu nous dire précisément en quoi cela consiste ?
Viacti est une association née il y a cinq ans qui s’est développée par le terrain et pour le terrain. En arrivant à ce poste, j’ai observé un besoin de structuration notamment des fonctions support afin de fluidifier les processus internes et externes. Je mène ainsi cette année un certain nombre de chantiers tenant à la communication, à la recherche de financements, à la gestion des partenariats, à l’organisation de nos ressources humaines, … Ces missions sont très différentes les unes des autres et le travail ne manque pas mais j’apprends chaque jour et c’est tout simplement passionnant.
En parallèle, je garde un lien fort avec la gestion de projet. En effet, je développe le projet VIACTION qui est un prolongement de notre association Viacti et dont les solutions solidaires se destinent cette fois, aux entreprises. En quelques mots, VIACTION consiste à agir sur les conditions de travail pour :
- lutter contre les Troubles Musculo Squelettiques (TMS), première cause de maladie professionnelle en France
- favoriser le bien être des collaborateurs
- et surtout faciliter l'intégration et le maintien de travailleurs handicapés dans l'emploi
Le tout par un moyen commun et nouveau : l'Activité Physique Adaptée et Santé (APAS).
Accompagné tout au long de l’année par La Sorbonne Universités dans le cadre d’un Diplôme Etudiant-Entrepreneur, j’ai ainsi structuré notre idée et en ai fait découler des solutions applicables et adaptables à chaque entreprise dont nous réalisons le diagnostic.
J’ai également trouvé des financements auprès de France Active qui va nous permettre de mener une étude-action dès la rentrée pour déterminer la viabilité de notre projet tout en l’expérimentant.
 
Quelles sont les principales actions que tu as pu réaliser pour VIACTION ?

 
Nos actions partent des besoins, des envies et des motivations des pratiquants et des structures qui les accueillent et nous font confiance.
Nous sommes en capacité d’établir un diagnostic de chaque situation qui nous aide à déterminer la discipline la plus adéquate à pratiquer, la fréquence, le lieu de pratique etc…
L’expérimentation de VIACTION commencera donc en fin d’année avec des actions différentes en fonction de l’étape à laquelle se trouve l’employeur dans son intégration de travailleurs handicapés, le plus important pour nous étant de l’accompagner de manière adaptée et de l’aider au mieux quel que soit son avancement.
Voici la panoplie d'actions possibles en entreprises... (Peut-être la vôtre ?) :
 

 
 
Quels sont tes objectifs pour 2016 et comment souhaites-tu les atteindre ?

 
Un des enjeux clés pour cette année 2016 est de la création d'emplois dans notre structure associative. Née en 2011, elle a d’abord fonctionné avec des bénévoles, puis s’est ouverte aux autoentrepreneurs et franchit actuellement le cap de la salarisation. Ainsi, dès l’automne 2016, nous aurons nos trois premiers salariés sur des fonctions clés : professeur d’APAS, directeur des partenariats et chef du projet VIACTION. La salarisation est un vrai défi administratif, humain et de conduite du changement. Nous y travaillons dur !
En parallèle, la communication interne comme externe restent des chantiers prioritaires. Nous visons à avoir une communication claire et fonctionnelle dès septembre.
Nous prévoyons également à horizon 2017 un essaimage de nos solutions sur le territoire national ainsi que la création d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) pour impulser un écosystème plus complet, solidaire et vertueux.
Ces objectifs sont ambitieux et pour les atteindre, nous échangeons beaucoup de manière collective et nous inspirons également du développement d’autres structures. Aussi, des organismes nous accompagnent dans ces changements comme Animafac, La Sorbonne Universités, Passerelles & Compétences ou encore Pro Bono Lab. Ce mécénat de compétences nous est réellement précieux. Enfin, c’est le travail et la persévérance qui sont nos meilleurs alliés.

 
Que t’a-apportée la formation que tu as suivie à PSB ?
 
Tout d’abord, j’avais choisi PSB pour plusieurs raisons : son bon positionnement en tant qu’école de commerce parisienne, son large choix de masters, sa vie associative fournie et ses partenariats à l’étranger. Je n’ai pas été déçu. Outre ces points évoqués qui m’ont pleinement satisfait et permis de me former et m’épanouir, j’ai été très agréablement surpris par la fibre solidaire et l’ouverture de l’école. En effet, dès les premières années, en rendant l’engagement associatif obligatoire, nous étions invités à participer davantage à la vie de l’école. Egalement, le programme de l’époque U-Discover nous recommandait des actions de découverte artistiques, sportives, historiques, … qui nous ouvraient l’esprit à des cultures nouvelles. De même pour les matières de premières années qui ont participé à ma culture internationale. Je continue aujourd’hui de porter en moi cette ouverture à laquelle je suis attaché et c’est sûrement elle qui m’a aidé à me lancer à l’étranger après mes études. PSB m’a également apporté des « soft skills », un savoir être qui me sert encore aujourd’hui dans mon mode de management participatif. Enfin, j’ai appris à PSB les règles de travail et codes qui me permettent aujourd’hui de mener la carrière solidaire que je souhaitais.
 
Quel message souhaites-tu passer aujourd’hui au sein du réseau PSB Alumni ?

 
« Les deux jours les plus importants de ta vie sont le jour où tu es né et celui où tu as trouvé pourquoi » Mark Twain. Ouvrez-vous, Découvrez, Osez… jusqu’à vous trouver ! Et ne vous laissez pas décourager par un premier ou deuxième potentiel échec…
« Réussir c’est tomber 7 fois et se relever 8 »

 
Quels conseils donnerais-tu aux étudiants de PSB ?

Le temps passe vite à PSB alors profitez autant que vous pouvez de ces belles années à la PSB pour imaginer, vous projeter et pourquoi pas expérimenter de nouveaux projets ! Je vous souhaite à toutes et tous réussite et épanouissement.
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