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Interview de Nicolas Vandevyver, CFO International, Keolis, Promotion 1989

Interview

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16/04/2014



Tout juste de retour d’un déplacement à Copenhague et avant son voyage professionnel à Boston, Nicolas Vandevyver, CFO International chez Keolis, nous reçoit dans son bureau parisien.
C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu'il évoque ses années passées à l'ESG Management School, où il a non seulement obtenu son diplôme en 1989, mais aussi rencontré sa future épouse, Anne-Sophie Chatelet, Responsable Administrative au sein du Cabinet EMERSON AUDIT & CONSEIL
.


ESG Alumni : Peux-tu nous décrire ton parcours? 
Nicolas : Ma vie professionnelle représente plus de 20 ans dans la finance d’entreprise à l’international, en partant de l’industrie pour aller vers les services.
J’ai donc commencé dans l’industrie, plus exactement dans la sidérurgie, secteur qui n’intéressait personne à la fin des années 1980. À l’époque, tout le monde voulait aller chez L’Oréal... Les gens me regardaient alors bizarrement, mais aujourd’hui je ne regrette pas ce choix. Dans un secteur qui semble un peu plus difficile, on peut souvent saisir plus d’opportunités. J’ai pu découvrir des usines un peu partout dans le monde et j’ai exercé des responsabilités managériales assez rapidement. Par exemple, très tôt, j’ai été envoyé en Thaïlande pour y participer à la construction d’une usine.
Plus de la moitié de ma vie professionnelle s’est déroulée à l’étranger (douze ans sur vingt). J’ai exercé divers métiers de la finance : contrôle de gestion, trésorerie, financement, audit interne. J’ai été responsable du contrôle de gestion, directeur financier d’une région, pour arriver aujourd’hui au poste de directeur financier de la division internationale de Keolis. Je suis également membre du comité de direction du Groupe.
Le Groupe Keolis dépend à 70 % de la SNCF et 30% de la Caisse des Dépôts et Pensions du Québec, a généré en 2013 un chiffre d’affaire de plus de 5 milliard d’euros et emploie près de 55 000 salariés dans le monde, dont la moitié en dehors de France. Nous sommes présents dans 12 pays, de l’Australie jusqu’à la côte ouest des États-Unis. Nous sommes très focalisés sur l’étranger : ayant une part de marché très importante en France, le développement se situe en grande partie à l’international dans les 3 à 5 ans  à venir.


Ce qui veut dire que de nouveaux défis t’attendent au sein du Groupe. Quelles sont tes perspectives d’évolution ?
Aujourd’hui, je suis satisfait du poste que j’occupe au sein du comité de direction du Groupe et je veux continuer à participer activement à son développement. Nous avons des ambitions énormes dans la continuité des 10 % de croissance annuelle réalisés en moyenne depuis 10 ans. Cette croissance est constituée de gains à des appels d’offres et des acquisitions avec comme objectif constant, l’amélioration de notre rentabilité.

Peux-tu nous décrire ta journée type ?
J’ai deux catégories de journées : celles en déplacement (environ 30% de mon temps) et celles au siège. Les journées en déplacement commencent très tôt avec un voyage en avion ou en train. Ensuite s’enchaînent des visites de sites, des réunions avec les opérationnels, des conseils d’administration, des entretiens individuels… Je rentre généralement tard le soir. Lorsque je me rends aux États-Unis ou en Australie, il ne s’agit plus d’une journée mais d’une semaine type, avec environ deux jours dans l’avion, où j’ai le temps de dormir ou de préparer mes dossiers.
À Paris, les journées au bureau sont rythmées par diverses réunions : réunions d’équipe lors desquelles nous traitons des dossiers en cours, réunions transversales avec les autres départements, comités de direction etc. Je réserve toujours un moment pour ajuster l’agenda avec mon assistante. J’arrive au bureau assez tôt, sauf les jours où je me permets un peu plus de repos pour compenser un important décalage horaire.


Quelles sont les qualités requises pour travailler dans ton domaine ?
Il faut d’abord beaucoup d’anticipation et de réactivité. Ensuite, un financier doit être fiable. Enfin, il faut être en bonne santé. Ce rythme de vie constamment perturbé par les déplacements et les décalages horaires nécessite une bonne hygiène de vie. J’essaie donc de faire un peu de sport, en particulier dans les salles de gym des hôtels…  

Quels sont les atouts essentiels que l’ESG MS t’a apportés ?
Je vais vous surprendre, mais en plus de solides bases dans des domaines différents, que ce soit en finance, comptabilité ou fiscalité, l’ESG m’a appris la débrouillardise. Je trouve que les gens qui sortent de l’ESG sont généralement très dynamiques, débrouillards et arrivent toujours à retomber sur leurs pieds. J’ai pu mettre en pratique cette débrouillardise dès mon premier poste dans une usine sidérurgique dans la Meuse. Je ne connaissais pas encore grand-chose à l’acier, encore moins à la fabrication de tubes en acier inoxydable. Je m’en suis pas si mal sorti. D’ailleurs, les personnes avec qui j’ai gardé le contact occupent des postes intéressants, sont satisfaites de leur formation et ont gardé de bons souvenirs… L’ESG Management School n’a pas à rougir du tout. Sa réputation grandit. J’ai pu observer dans mon entourage l’intérêt de jeunes gens pour cette école. J’ai même aidé le fils d’un ami à préparer son entretien d’admission… Il a été reçu et il est ravi des études et de l’ambiance. D’ailleurs, l’ambiance à l’ESG c’est quelque chose ! Ça marque…

Peut-être grâce à la vie associative. Elle était comment à ton époque ?
Il y avait plein d’associations très actives. Je me rappelle notamment d’un étudiant Pierre Chardigny qui a eu une idée géniale. Il a créé une association qu’il a appelée TDMJE (Tour du Monde des Jeunes Entrepreneurs) qui permettait aux étudiants de faire des missions pour des entreprises à l’étranger. J’ai essayé de m’impliquer dans cette association. L’esprit d’entrepreneuriat, c’est aussi la marque de fabrique de l’ESG !

As-tu un souvenir en particulier qui a marqué tes années à l’ESG MS ?
Oui, le jour où j’ai rencontré ma femme... Elle était dans la promotion qui suivait la mienne. C’était au séminaire d’intégration au Touquet que je l’ai vue pour la première fois. Vingt-cinq ans après nous sommes toujours ensemble. Il y a de très belles histoires qui commencent à l’ESG ! 
 

Vos enfants sont-ils de futurs ESGéens ?
Malheureusement, je ne pense pas. Nos deux fils ainés sont dans des écoles d’ingénieurs et le troisième va sans doute suivre leurs traces, mais qui sait ?

As-tu gardé contact avec certains étudiants de l’ESG MS ?
J’ai gardé pas mal de contacts, certains sont de très bons amis.

Le réseau d’anciens élèves est-il important pour toi ? Quelles sont d’après toi les missions primordiales d’une association de diplômés ?
Elle doit avant tout valoriser les diplômes et mettre en valeur l’image de l’école au travers de manifestations et de partenariats avec des entreprises. L’association des diplômés constitue le trait d’union entre le monde de travail et les étudiants. Elle doit impliquer davantage les anciens dans la vie de l’École. Par exemple, j’ai participé à deux reprises à des concours d’admission et j’ai beaucoup apprécié cette expérience et cet échange.
De nombreux diplômés de l’ESG Management School occupent aujourd’hui des postes importants, à haute responsabilité. Cela montre que c’est une école qui peut mener ses étudiants à ce type de fonctions. Il est important que ces gens-là mettent en avant leur formation et aident à promouvoir la réputation de l’ESG. Avec 40 ans d’histoire, l’ESG commence à avoir un réseau puissant. S’il est bien animé, on peut faire de belles choses.
L’entraide constitue un autre rôle essentiel de l’Association, notamment pour ceux qui cherchent un travail. Il faut également que l’École véhicule auprès de ses étudiants un esprit de fierté qui doit ensuite être entretenu par l’Association des anciens.

As-tu des conseils à donner à nos étudiants ?
Soyez ouverts sur l’international, faites des stages à l’étranger et ne sous-estimez pas l’apprentissage des langues. Faire de bons stages et/ou une année de césure peut être un avantage décisif pour trouver son premier emploi. Je suis aussi très favorable à l’alternance qui donne des profils très vite opérationnels.

Pour finir, comment décrirais-tu ton cursus à l'ESG MS en trois mots ?
(C’était) le bon temps !



 
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