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Khan Kanga, un entrepreneur à l'international !

Interview

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04/07/2016


Diplômé du Master International Management de PSB Paris School of Business, promotion 2005, Khan KANGA est un entrepreneur qui s'est toujours tourné vers l'international. Il nous raconte son parcours et de ses souvenirs à PSB.


 



PSB Alumni : De Paris à Abidjan, peux-tu nous décrire ton parcours professionnel ?
 
Khan : Lorsque j’étais étudiant à l’ESG (maintenant rebaptisée PSB, ai-je ouïe dire!), c’est tout d’abord au cours d’un semestre d’échange à Londres que j’ai été tout de suite attiré par le côté pratique du modèle anglo-saxon qui semblait valoriser bien davantage les compétences interpersonnelles que son voisin Français.
Sentant depuis lors que ce n’était pas en France qu’allait se jouer mon avenir, c’est en Californie que j’ai atterri une fois diplôme d'un European MBA (EMBA) en poche et c’est là que commence véritablement mon parcours professionnel.
Après avoir effectué un bref programme académique à l’Université de Berkeley et un stage à San Francisco dans une agence de relations publiques, j’ai trouvé début 2007 un travail dans l’évènementiel à French Tuesdays, une compagnie crée par deux français à New York en 2004 er spécialisée dans le marketing expérientiel. Je suis rapidement devenu Directeur de l’antenne de San Francisco et je suis resté plus de six ans dans cette entreprise.
Entre temps, en 2010, j’ai créé la société Swell Attitude avec un ami d’enfance. Cette compagnie spécialisée dans le conseil en style vestimentaire et dans la confection de costumes sur-mesure fut ma première expérience entrepreneuriale.
 
D’où t’est venue l’envie d’entreprendre ?
 
Quand on vit aux États-Unis en général et à San Francisco en particulier, on attrape bien souvent tôt ou tard le virus de l’entreprenariat ! Il faut dire que la baie de San Francisco abrite la fameuse Silicon Valley;  toute la région se trouve à la pointe de l'innovation, les habitants n’ont de cesse d’encenser la création d’entreprise et je dirais même l’esprit créatif en général. Il est donc pratiquement impossible de ne pas succomber à la tentation de se lancer dans l’aventure.
 
Quand et comment l’idée de  A COOL MAN est-elle née ?

 
A COOL MAN est un peu le résultat de mon expérience dans le costume sur mesure. Après avoir travaillé pendant trois ans dans la mode masculine, j’ai pu observer l’émergence d’une tendance chez les hommes en Europe et en Amérique du Nord à accessoiriser leur mise en valeur. Si auparavant les hommes ne portaient en général  qu’une montre et une alliance, à partir des années 2010, on a vu augmenter de manière significative la demande en accessoires. En 2013, j’ai donc décidé de créer A COOL MAN www.acoolman.com, un magasin en-ligne qui au début n’était spécialisé que dans la vente de bracelets (bijou le plus prisé). Aujourd’hui, la plateforme propose également d’autres bijoux tendance (bagues, pendentifs), mais également des accessoires plus traditionnels de l’élégance masculine (cravates, nœuds papillons, pochettes, boutons de manchettes, etc.)
 
Quelle est la plus grande difficulté que tu aies rencontrée ?
 
Il y a toujours des difficultés. Chaque cas est particulier mais chaque entrepreneur vous dira que c’est un parcours semé d’embûches, surtout au début et surtout lorsqu’on est seul à mener le bateau. On commence souvent avec de grands espoirs et puis on se rend compte que tout ne se passe pas comme on l’avait imaginé.

Je crois que la plus grande difficulté est de rester motivé et de ne pas se décourager; de garder le cap malgré des vagues qui manquent souvent de vous faire chavirer.
 
Pourquoi t’être installé en Abidjan ?


Il y a la raison de cœur. Je suis à moitié Ivoirien par mon père et, comme j’ai passé dans cet attachant pays la deuxième moitié de mon enfance, j’ai toujours eu envie d’y retourner pour m’y installer à terme. La Côte d’Ivoire est la première patrie dans mon cœur et j’ai envie d’apporter ma petite pierre à l’édificication.
Il y a également une raison plus pragmatique. Aujourd’hui, l’Afrique en général et la Côte d’Ivoire en particulier sont en plein boom, la croissance est des plus favorables au développement du tissu économique et ce dans tous les secteurs d’activité.
 
Quelles sont les perspectives d’évolution de  A Cool Man ?


Si le continent Africain regorge d’opportunités et qu’une demande certaine existe pour une quantité de biens et de services, il est à noter qu’il faut toujours garder à l’esprit la nécessité de s’adapter à la consommation locale.
Ainsi, le commerce en-ligne pose des difficultés en Afrique du fait que les paiements électroniques ne sont pas vulgarisés et sécurisés d’une part et du fait des services postaux, réputés peu fiables, lents et onéreux.
C’est pourquoi j’ai décidé de garder le modèle en-ligne pour le reste du monde, mais pour Abidjan, de fonctionner sur un modèle de vente privée sur rendez-vous uniquement.
 
As-tu de nouveaux projets en tête, de nouvelles ambitions ?

Absolument! La qualité du service laisse encore souvent à désirer sous nos latitudes et fort de mon expérience dans l’évènementiel, j’ai monté une boite de conseil en marketing expérientiel et en management hôtelier www.khankanga.com .
J’ai également à moyen-terme un projet qui me tient énormément à cœur : celui de monter une structure hôtelière qui sera une destination de luxe à une échelle régionale.
 
Quels sont les atouts que ta formation à PSB t’a apportés ?

Je dirai que mon choix d’orientation dans la filière International Management avec les cours dispensés en Anglais, m’a apporté l’ouverture à l’international. Le double diplôme qui a sanctionné la fin de mon parcours à PSB incluait un EMBA (European MBA), ce qui m’a également aidé à rendre mon CV plus attractif sur le marché de l'emploi.
 
Quels conseils pourrais-tu donner aux étudiants qui souhaitent débuter leur carrière à l’international ?

Je pense qu’au lieu de se diriger vers les pays du moment ou les pays de demain, il vaut mieux regarder vers les pays d’après demain. Si certains pays ne constituent pas encore à l’heure actuelle des destinations très prisées en terme de plan de carrière, ce qu’il faut regarder c’est l’attractivité qu’ils peuvent avoir en terme de croissance. Aujourd’hui plus que jamais, les marchés qui seront émergents à court ou moyen terme sont ceux vers lesquels il est opportun de se tourner.
 
As-tu gardé contact avec certains étudiants de PSB ?

Avec certains plus qu’avec d’autres, mais d’une manière générale oui. Notre promotion a coïncidé avec l’essor de réseaux sociaux comme Facebook, ce qui rend bien sur les contacts plus faciles à maintenir quand beaucoup d’entre nous se sont expatriés.
Il y a quelques mois, j’ai par exemple eu le plaisir de faire la couverture de Paris Expatriates Magazine, un périodique lancé par Kevin Knight, un camarade de promotion.
http://paris.expatriatesmagazine.com/khan-kanga-a-cool-man/#
La vie étant souvent faite d’heureuses coïncidences et le monde devenant de plus en plus petit, je suis certain que ma route aura encore la chance de croiser celle de plus d’un ancien!


 

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