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Richard Bouligny-Promotion 1990

Interview

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05/09/2016

Richard BOULIGNY, (PSB 1990)  diplômé du Master Management financier, a intégré le groupe Renault à sa sortie de PSB et est devenu aujourd'hui PDG du groupe Renault Retail. Il revient avec nous sur son parcours professionel et ses années passées à PSB.

PSB Alumni :  Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel depuis que tu as été diplômé de PSB en 1990?
 
Richard : Cela fait aujourd’hui 26 ans que j’évolue au sein du Groupe RENAULT. A peine une semaine après être sorti de PSB (Ex EGS MS) avec une spécialisation « management financier » j’ai intégré le Groupe RENAULT durant l’été 1990 en tant de commercial terrain à Lyon dans sa filiale financière, DIAC Financements & Services. De nombreuses mobilités ont suivi.
Un an plus tard j’étais analyste financier DIAC à Marseille en charge du financement des stocks du réseau Renault de la région, avant d’occuper le même poste à Paris. Puis arriva le premier poste de management à Lille comme Délégué Régional Financements Réseau et Acceptation Entreprises avec la responsabilité d’une petite équipe d’analystes financiers. Retour à Marseille sur le même poste histoire de capitaliser de l’expérience.
En 1999, nomination comme Directeur Régional DIAC à Lyon, puis en 2003 à Paris. Le poste de DR était un poste référence dans l’entreprise et il m’a donné l’opportunité de développer du leadership, la capacité à animer et la culture de la performance. En 2004 j’intègre Renault Parc Entreprises, entité dédiée aux flottes automobiles d’entreprises, en tant que Directeur de l’activité Grands Comptes de Renault, puis en 2006 j’en deviens Directeur Général Adjoint, en même temps que Directeur Général de DIAC Location, société de location longue durée.
A partir de 2009 commence une phase internationale dans ma carrière, tout d’abord en Italie où je suis nommé DG de RCI Banque Italie (Renault Credit International Italia). Durant 3 ans cette expatriation a été une expérience incroyablement riche tant sur le plan professionnel que personnel. Et que dire du plaisir d’apprendre une si belle langue que l’italien. Puis nomination au poste de Directeur de Territoire G4, c’est à dire responsable des 4 grands pays européens hors France (Allemagne, UK, Italie et Espagne) avec une dimension multi culturelle omniprésente dans le management quotidien de ces quatre filiales RCI Banque. Fin 2013, retour aux affaires françaises avec ma nomination comme Directeur Général de DIAC. Et voilà, 24 ans après avoir intégré la DIAC au 1er niveau de l’échelle j’en devenais le DG en charge du management et de la stratégie de cette société de 1.000 personnes et de près de 5 milliards de chiffre d’affaires. Enfin, depuis le 1er décembre 2015 je suis devenu PDG de Renault Retail Group (RRG) filiale de distribution automobile de Renault présente dans 13 pays européens, qui compte plus de 11.000 collaborateurs et réalise 9 milliards de CA en vendant 500.000 véhicules neufs ou d’occasion par an et en représentant ¼ du volume de Renault/Dacia en Europe.

Quelles sont les qualités requises pour travailler dans le domaine de l’automobile ?
 
Pragmatisme, capacité de travail, leadership, envie de faire bien et de progresser, adaptabilité, mobilité…
Voilà quelques éléments à cultiver tout au long de sa carrière. Mais si je devais en souligner un, ce serait le pragmatisme, car le « bon sens » est un élément qui fait souvent la différence au moment où les Comités de Carrière choisissent à qui proposer une opportunité d’évolution.

Faut-il être passionné de l’automobile pour réussir dans ce secteur ?

Pas nécessairement, même si cela ne peut pas nuire…

Peux-tu nous décrire la journée type du dirigeant d’un directeur de chez Renault ?

 
Mes journées sont très variées, à tel point que j’ai parfois du mal en fin de journée à me souvenir de tous les sujets que j’ai pu aborder… En fait, il n’y a pas vraiment de journée type, même si certaines réunions récurrentes existent au niveau hebdomadaire ou mensuel comme le Comité Exécutif RRG, et différentes réunions financières, commerciales ou RH, ainsi que des réunions bilatérales avec chaque membre du Comité Exécutif RRG. Mais mon métier au quotidien c’est avant tout d’être en charge de la stratégie et du management de Renault Retail Group. Mon travail c’est de déterminer le meilleur cap à tenir, d’expliquer pourquoi nous devons aller dans cette direction et de faire adhérer les équipes. Donner du sens à l’action des collaborateurs, c’est le cœur de ma fonction.
 
Quelles sont les forces de Renault ?

 
L’internationalisation réussie de Renault est clairement une des plus grandes forces du groupe. Nous sommes présents sur tous les continents ce qui permet souvent de compenser entre elles les éventuelles variations de marché. Et même si l’Europe reste notre principal marché nous avons également d’autres implantations très fortes comme au Brésil, en Russie, en Turquie, en Algérie et des développements rapides en cours en Inde, en Chine ou en Iran. Ensuite, il y a évidemment l’Alliance entre Renault et Nissan, qui depuis 1999 est le pilier de notre réussite grâce à d’innombrables synergies dans tous les domaines (achats, recherches et développements, RH, etc).
L’Alliance est actuellement au 4ème rang mondial et est aujourd’hui composée de nombreuses marques (Dacia, Datsun, Infiniti, Nissan, Lada, Renault, Samsung Motors). Enfin dans l’ADN de Renault l’innovation tient une place primordiale. Du Turbo à la clé carte main libre en passant par le véhicule électrique ou la création d’un nouveau segment de véhicule comme le monospace.

As-tu suivi le parcours professionnel que tu t’étais fixé ou as-tu changé de direction ?
 
Il n’y a jamais rien d’écrit, ni d’acquis… Au début entrer chez Renault était une envie personnelle compte tenu de mon historique familial (grand père en usine Renault et père dans le réseau privé Renault). Puis j’y suis resté durant ces 26 dernières années car j’y ai grandi. L’entreprise m’a offert de nombreuses opportunités de développements professionnels, mais aussi personnels. Bien sûr il faut toujours être acteur de sa propre carrière. Mais Renault a souvent été capable de précéder mes attentes et de me permettre de développer mes compétences et ma polyvalence en ajoutant beaucoup de cordes à mon arc. Ma fidélité et ma loyauté envers le Groupe Renault est donc une évidence dans ma carrière professionnelle.
 
Pourquoi rejoindre Renault Retail Group (RRG) pour un étudiant à la fin de PSB ?

 
Une entreprise qui permet d’envisager un développement professionnel et personnel sur le long terme est un atout précieux pour un jeune diplômé. Le Groupe Renault, dont RRG  fait partie, peut constituer un véritable révélateur de talents en offrant une grande variété de métiers, y compris à l’international, dans tous les domaines (commerce, marketing, finance, contrôle de gestion, management, RH, gestion de projets, etc…).
Le secteur automobile est de plus en train de connaître une révolution sans précédent tant sur la technologie des produits que sur les usages et l’expérience client avec la montée en puissance du digital. C’est donc une opportunité unique pour un étudiant de participer à cette transformation au sein du Groupe Renault et en particulier chez RRG.
Renault Retail Group a d’ailleurs participé en mars dernier au Forum Entreprises de PSB en mettant en avant notre « graduate program », qui offre aux jeunes diplômés de Grandes Ecoles un parcours d’intégration rapide et varié. Par ailleurs nous proposons également des stages en France ou à l’étranger.

Pour ceux qui souhaitent candidater, direction notre site internet : https://jobs.renaultretailgroup.com/offre/candidates/
Ou bien vous pouvez contacter Guillaume BRU ; Chef de Service Emplois Carrières et Formation à l’adresse suivante : guillaume.bru@renault.com
Vous pouvez également suivre les principaux événements RRG sur Linkedin : https://www.linkedin.com/company/renault-retail-group

Si demain un Alumnus  de PSB t’appelle, étudieras-tu son CV avec une attention particulière ?

Effectivement mon attention est immédiatement attirée dès que j’aperçois PSB sur un CV. Mais il faut bien avouer que si le CV permet de décrocher un rendez-vous, c’est l’entretien avec le candidat qui est le plus souvent déterminant.

As-tu des conseils à donner à nos étudiants ?

 
D’une part, je recommande vivement aux jeunes diplômés de ne pas s’inscrire trop vite dans une recherche de postes « statutaires ». De fait, plutôt que de rechercher un poste précis ou un positionnement optimal immédiat, il me semble préférable de rechercher une entreprise qui saura offrir des opportunités d’expériences diversifiées permettant ainsi à un jeune d’ajouter des cordes à son arc et de construire son parcours. D’autre part, l’envie est un moteur essentiel dans une carrière, il est donc important de suivre ses envies.

Comment était la vie de l’école lors de ta promotion ? Étais-tu impliqué dans la vie associative ?
 
A l’époque la vie était très sympa à PSB dans le 11ème arrondissement de Paris. J’étais au BDS et comme j’avais le diplôme de maître-nageur sauveteur j’étais en charge de la natation et de la surveillance de la piscine lors des créneaux réservés à nos étudiants.
Te souviens-tu particulièrement d’un professeur, lequel et pourquoi ?
Je me souviens en particulier de mon oral d’intégration passé avec Monsieur Pierre Azoulay, à l’époque directeur de PSB ainsi que son fondateur. Venant d’un IUT de province mon admission par voie parallèle était un parcours du combattant ultra sélectif et je me souviens de sa bienveillance et de ses conseils de confiance en moi durant cet entretien.

As-tu un souvenir en particulier qui a marqué tes années à PSB (ex ESG MS) ?

Les nombreux travaux de groupe dans l’école et en dehors ont rythmé ces années PSB, avec la complicité et l’émulation au sein des groupes que ce mode de travail entraine. C’est ce que je retiens le plus.
Dans un tout autre domaine, j’ai aussi un grand souvenir d’une semaine passée à Sophia Antipolis sur le campus du Ceram de Nice (aujourd’hui Skema) pour les phases finales de la coupe de France de volley des Grandes Ecoles opposant les 3 dernières ESC et les 3 dernières Ecoles d’Ingénieurs encore en lice. Une fête avait été organisée la veille de la Grande Finale entre PSB et des ingénieurs venus de St Etienne. Une fête la veille d’un match décisif… c’était fatal… Et c’est ainsi que nous avions perdu la Finale…

As-tu gardé contact avec certains étudiants de PSB ?
 
Malheureusement non, même si je suis aujourd’hui en relation, notamment au sein de Renault, avec d’autres anciens de l’école qui ne sont pas issus de la même promotion que moi.

Hormis ta formation, est-ce que PSB t’a apporté autre chose ?

Le goût pour le travail en équipe a commencé à naître chez moi durant cette période.

Comment décrirais-tu ton cursus à PSB ?

Vivant et varié, formateur et solidaire.

As-tu des regrets concernant ta vie étudiante ?

 
A mon époque les langues n’avaient pas encore leur importance actuelle. En sortant de PSB, j’aurai aimé faire un MBA dans un pays anglophone, mais c’était très cher et comme j’ai immédiatement trouvé du travail au sein du groupe Renault, j’y suis allé…
 
En quelle voiture roules-tu actuellement ? Quelle est la voiture de tes rêves ?

 
Et bien en fait, compte tenu de mon métier  je n’ai que l’embarras du choix pour ce qui est de ma voiture… Je prends celle que je veux dans la gamme Renault. Toutefois ayant 4 enfants, le nouvel ESPACE en version Initiale Paris est clairement le véhicule qui me convient le mieux.
Néanmoins 2017 verra renaître de ses cendres la mythique marque ALPINE avec un 1er modèle dérivé de la légendaire « Berlinette », alors je changerais peut-être pour passer à la voiture de mes rêves…


 
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